
L'année 2020 a été l'occasion de célébrer le centenaire de la naissance de Boris Vian (1920-1959).
Bien sûr, vous ne nous ferez aucun commentaire sur notre léger "retard" à aborder ce grand artiste !
Écrivain, musicien, chanteur, poète, parolier, librettiste, ingénieur, scénariste, peintre, critique musical, traducteur...(comme s'il savait que son temps était compté), l’œuvre de Vian est si prolifique qu'aujourd'hui encore on découvre des pépites ignorées.
S'il reste indissociablement lié à la littérature avec notamment L’écume des jours, toute sa vie a été cependant baignée par la musique. Tout petit, il fréquente le jeune prodige Yehudi Menuhin, à 15 ans, il apprend à jouer de la trompette, à 16 ans, il se convertit au jazz, à 19 ans il assiste à un concert de Duke Ellington qui reste pour lui un moment inoubliable puis, dans le Paris de l'après- guerre, il devient le prince de Saint-Germain-des-Prés.
À partir de 1954, il entame une collaboration des plus fructueuses avec le chanteur Henri Salvador auprès duquel il va populariser le rock'n roll mais aussi le jazz et le blues avec des chansons swingantes et bourrées d'humour. C'est aussi en 1954, au moment de la guerre d'Indochine, qu'il crée une de ses chansons les plus célèbres, le déserteur, hymne antimilitariste qui sera repris dans le monde entier.
Vian eut le temps, malgré sa courte vie d'écrire au moins 600 chansons, ce qui reste un héritage musical considérable. Certaines (J'suis snob, La java des bombes atomiques, Fais moi mal Johnny, On n'est pas là pour se faire engueuler, le blouse du dentiste...) sont devenues des classiques.
Boris Vian est mort en pleine séance de cinéma à l'âge de 39 ans d'une maladie de cœur dont il souffrait depuis l'enfance. Mais comme a dit François Morel dans sa chronique du 24 janvier 2020 sur France Inter : " Quand on est mort c'est pour la vie".